lundi 5 février 2018

Rose C. et les visiteurs de la nuit


L’« incroyable rencontre » de Rose C. (bizarre, les Françaises victimes de telles aventures ont voulu rester anonymes. Pourquoi ?), couturière, survient le 10 avril 1952 ; en une seule nuit, elle va bouleverser toute son existence, selon l’adage ; la veille, cette jeune divorcée de 24 ans, vivant chez son père veuf en banlieue de Nîmes, privée de sa fillette de 4 ans pendant les vacances pascales (elle est chez son ex-belle famille), décide de se rendre dans un « mazet ». Il s’agit de ces petits cabanons d’à peine 4 mètres sur 3, perdus dans la garrigue, sans eau ni électricité à l’époque, loin de tout. Le sien a été construit par son grand-père. Elle y va à bicyclette, accompagnée de ses deux chiens.

Arrivée en soirée, elle mange un morceau « en vitesse », nourrit les animaux et, après une toilette sommaire, ferme les volets et se glisse dans le vieux lit de fer où elle s’endort. Réveillée par ses chiens agités qui grognent sans aboyer, elle réalise brusquement qu’elle est là, en pleine nature, sans défense. « Sont-ce des lapins », pense-t-elle ? Elle se rhabille et sort dans la nuit. Les chiens libérés filent comme des flèches en direction d’un plus petit « mazet » voisin et ne reviennent pas ; elle s’en approche quand, soudain, un éclair de lumière blanche l’éblouit. Une voix retentit près d’elle : « Que faites-vous ici ? ».

« Je distinguai alors un homme à peu près de ma taille, vêtu de sombre », raconte-t-elle. « Mais je suis là chez moi ! ». Soudain pétrifiée, la fin de ses paroles s’étrangle dans sa gorge : « un être gigantesque se tenait près de moi qui, tout de go, m’attrapa le cou avec une de ses énormes mains, sans trop serrer ni me faire mal… ». L’homme normal la rassure : « Ne craignez rien. Nous sommes pacifiques ».

Un bruit d’herbe foulée…, un autre « grand » est là ; « mes amis demandent si vous n’auriez pas quelques vieux livres à nous donner »… Un troisième géant, à l’aspect plus âgé, arrive avec les chiens dociles.

« D’où venez-vous », questionne-t-elle ? « De là-haut » dit l’interprète, un instituteur « parti » avec eux depuis 20 ans et qui n’a pas vieilli depuis (aspect 25 ans pour quelqu’un qui en a 45). « Le temps ne compte pas pour nous comme pour vous ».

Une lampe allumée un court instant permet à Rose d’apercevoir une énorme chose circulaire, gris ardoise, en forme d’un immense canotier, immobile au-dessus du sol (1 m) ne reposant sur rien : un ovni.
 
Dessin de "chapeau-volant" vu par Rose C.
Rose C. décrit les trois grands « asticots » (2,40 m), bruns de peau mais pas noirs, nez plutôt droit et cheveux légèrement bouclés qu’elle compare à « des Hindous » (!), tous vêtus d’une combinaison d’homme-grenouille.

« A part les livres (elle leur en donnera deux moisis : un A. Dumas et un V. Hugo) que cherchez-vous ? », demande-t-elle. « Des choses que nous cueillons et ramassons » : on lui montre, dans un sac, quelques pousses d’olivier, un peu de thym, des feuilles diverses et des pierres ! « Cela nous permet d’évaluer les dégâts occasionnés par les bombes que vous avez fait exploser au Japon » !

Au cours de cette rencontre avec cet équipage mixte ETs/terrien (la première et la dernière dans les annales ufologiques ?), les révélations faites à Rose C. lui tirent plusieurs jurons locaux : « Mordious ! », quand elle apprend que la Lune est un satellite « amené » sur place, que la Terre est un lieu de déportation et que les Terriens actuels sont les descendants dégénérés et rétrécis des bagnards ET. Et : « Fan de Chichourle ! », auquel succèdent des rires énormes et caverneux qui font trembler les murs du petit « mazet », où tous sont entrés avec difficulté.

Suit une démonstration de lévitation de pierre et de traversée directe de la porte. Rose C. voudrait prolonger cette confrontation. Mais l’instituteur indique qu’ils doivent partir. « Le séjour sur votre terre les fatigue énormément ». Un bruit de ventilateur provient de la « chose » vers laquelle ils se sont dirigés, deux géants soutenant l’autre.

Rose se demande si elle a rêvé. Divers détails la convainquent que non dont son annulaire droit rallongé de 2 cm ! La voilà aussi qui se met à entendre les arbres parler, les fleurs pleurer ; prise d’euphorie, elle « goûte » la terre et se met à chanter à tue-tête. Plus tard, des images défilent devant ses yeux, le soir : « on » essaie de lui faire comprendre des choses… Elle a des visions prémonitoires… Jamais, pourtant, elle ne se considérera comme une « contactée », une missionnée… « Ma rencontre avec les visiteurs de la nuit a été tout à fait fortuite ».

Le récit de Rose (45 pages), est paru en 1979 dans un livre complété avec du remplissage ufologique, préfacé par Guy Tarade avec un avant-propos de Jimmy Guieu. Aux Editions du Rocher, Collection « Les Carrefours de l’Etrange ».

En novembre dernier, la revue « Le Monde de l’Inconnu », sous la plume d’Alain Moreau, promettait un « retour » sur le cas de Rose C. : hélas, aucun élément nouveau n’y était apporté. Si bien que je me suis tourné vers Guy Tarade, ami à moi de longue date et qui avait parlé dans da préface de « témoignage capital » : il m’apprend que Roselyne C. est décédée depuis 5 ans...




Publié dans DIMANCHE Saône & Loire du 14 octobre 2007.







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